مقدس هستی

DIEX qui en Bethaine

Poier, les habitans du païs de Poix, et de tout ce qu’on a depuis appelé Picardie; peut-être les Poicars au lieu des Poiers. Voilà une nouvelle étymologie. Orderic Vital appelle le château de Poix castrum de Pice, pourquoi de Pica les écoliers n’auroient-ils pas fait Picardi?

† Bethaine, Bethanie. Lazaron, Lazare. Suscita, ressuscita.

suscita Lazaron,

Et qui por nous livra son cors à passion,

Il otroit à tous ceus vraie confession

Qui lui aiment et croient par bone entencion!

Et CAIN envoist male confusion

Qui croient et aorent la figure Mahon!

Seigneur, n’a point de fable en la nostre chançon,

† si la noise continue, le jongleur prélude encore; sinon, il passe la fin de ce couplet et la plupart des suivans, jusqu’au Yͦ – ces préludes ont pourtant le mérite de nous rendre juges de la disposition la plus ordinaire des auditeurs.

Mais pure vérité et saintisme sermon.

Ci comence la geste de la meute Pieron,

Com il vint au sepulcre et i fist s’orison.

Diex s’aparu à lui dormant, en avison,

Dist li que retornast en France le roion,

Le roion, le royaume.

S’emportast son séel, que mieus l’en créist-on,

Et desist à son peuple qu’il jetast de prison

Ses saintismes reliques que tienent li felon;

Et l’alassent vengier, par tel condition

Qui mort i recevroit, il ait remission;

En paradis celestre aura sa mansion.

Oï l’avés conter en une autre chançon,

Mais n’estoit pas rimée ensi com nous l’avons:

Rimée est de novel et mise en quaregnon.

Quaregnon. C’est la leçon de C. On lit en D. Quareıllon, c’est-à-dire: en rime régulière et bien mesurée. Quaregnon étoit le nom d’une mesure de blé. Au reste, ce vers manque dans A. et B.; – C. D. ajoutent:

Mais cil qui la rima n’i vaut metre son non,

Por çou que tés l’oist qui froneist le grenon.

Si cette leçon étoit la meilleure, il en faudroit conclure que Graindor de Douay ne fut que le patron du poëte, et non le poëte même qui renouvela la Chanson de Richard. Mais en ce cas-là, il semble que l’anonyme eût mentionné son patres, avec plus de complaisance; il eût dit: Sire ou maistre Graindor, il eût ajouté – Diex lui fasse bonté, ou merci, ou pardon.

On verra par les derniers couplets conservés de l’ancienne Chanson d’Antioche, que les contemporains de Graindor n’a voient pas absolument tort de froncir le grenon en entendant les mélodies de Richard le Pelerin. Ainsi plus tard Marot relit le Roman de la Rose, et plus tard encore, c’est-à-dire au XVIII siècle, on pensoit qu’il eût été bon de rajeunir Marot.

Et cil qui volentiers en entendra le son,

Diex li otroit qu’il ait de s’ame garison,

Que jà ne voie enfer, cele male maison!

&

SEIGNEUR, or escoutés que li escris nous dist:

Bien vous doit remembrer de Dieu qui tous vous tist,

Et quant il vous ot fait, en tel repos vous mist,

Jamais n’eussiés paine s’Adam nel forfesist.

Son fil tramist en terre qui d’enfer vous traisist,

Après livra sa char que on en crois pendist;

Pilates né Juis n’i ot uns nel laidist,

† C’est-à-dire: Il n’y eut personne de Pilate et des Juifs qui ne lui fît injure. Laidir répond ici fort bien au latin læderi. Un homme laid étoit done un homme blessé, et dans le désordre des premiers siècles de notre ère, il devoit y avoir une multitude d’hommes laids.

Puis nous ama-il tant que le suen nom nous mist,

Crestien avons nom et lui l’apelons Crist.

Quant nos ici créons que por nous mort soufrist,

Dont seroit-il bien drois qu’il nous en souvenist;

Que Crestiens por lui le sainte crois presist,

Et qu’il l’alast vengier de la gent ANTECRIST

Qui nel croit né nel sert né à lui n’obéist,

De quanqu’il onques peut, tous ses comans despit.

Por ce seroit bien drois que on les confondist,

Et chaçast de la terre, que nus n’i remansist,

Et Jhesus à nos ames les graces en rendist.

*

we do not claim rights whatsoever in regards to this series;

we broadcast it only for purposes related to knowledge.

Lasă un comentariu